Allergie au chat et au chien : Quels sont les allergènes responsables?
L’allergie au chat et au chien est l’une des allergies les plus fréquentes en Europe et en Amérique du nord, elle à bénéficié de nombreuses études ces dix dernières années. Il existe des allergènes responsables des réactions croisées entre le chat et le chien, la désensibilisation apport un bénéfice clinique avec l’allergène du chat, en revanche, en ce qui concerne la désensibilisation aux allergènes de chien, la preuve de l’efficacité clinique n’a pas été établie.
La fréquence de sensibilisation au chat est plus importante que celle du chien : 36% des adolescents en Finlande sont allergiques au chat et 19% sont allergiques au chien. Avec un taux globale de 23% d’allergiques au chat en Europe du Nord, 10 à 25% en Europe centrale et 13 à 25% en Europe du sud.
Allergènes du chat
L’allergène du chat est appelé Fel d 1, plus de 80% des allergiques au chat en sont sensibles. Cet allergène à été purifié la première fois en 1974 par John Ohmann et considéré comme l’allergène majeur du chat. Il est produit par les glandes salivaires, glandes sébacées et anales.
Les autres allergènes du chat sont :
- Fel d 2 : c’est l’albumine du chat, allergène mineur car seulement 16.7% des patients en sont sensibles.
- Fel d 3 : c’est un inhibiteur de la cystéine protéase.
- Fel d 4 : allergène majeur du chat, 63% des patients allergiques au chat en sont sensibles. Isolée dans la glande salivaire sous-mandibulaire du chat.
Allergènes du chien
80% des patients allergiques au chien sont sensibles aux allergènes Can f1 et Can f2 présents dans les poils, phanères et la salive du chien. L’allergène Can f3 est présent dans l’albumine de chien ne représente que 5 à 30% des cas.
Allergènes croisants du chat et du chien
Les allergènes du chat et du chien appartiennent à la famille des lipocalines (Can f1, Can f2 et Fel d4) pourraient entraîner une réactivité croisée chat-chien. L’albumine est aussi un allergène commun des chats et des chiens. La sensibilisation à l’albumine de chat et de chien pourrait expliquer 30% des tests positifs aux extraits de chat et de chien.
Exposition aux allergènes du chat et du chien
Allergènes du chat
Dans des foyers européens, des concentrations de Fel d1 étaient détectables dans la poussière des housses et sièges de voitures, ainsi que dans les maisons : poussière de matelas, de tapis, de canapé.
Mais Fel d1 à était retrouvé également en salles d’attente des allergologues, des centres commerciaux, l’air des salles de classe.
Allergènes du chien
L’allergène du chien Can f1 a été détecté dans la poussière de canapé, de tapis, de matelas de maisons ou il avait des chiens. Il a été retrouvé également dans les salles de classe et housses de sièges de voitures.
Traitement
Eviction des allergènes.
Allergènes du chat
Malgré la certitude de la source d’allergène, les patients refusent de reconnaître la relation causale et refusent de retirer le chat de la maison : 55% des parents d’un enfant allergique nient l’aggravation de la symptomatologie de leur enfant en présence du chat. Le lavage du chat permet une diminution significative de Fel d1 dans l’air mais sur une courte durée.
Chez les asthmatiques, la séparation du chat permet une amélioration des symptômes de l’asthme et l’hyperréactivité bronchique non spécifique.
Allergènes du chien
Le lavage du chien permet de réduire la quantité d’allergènes des poils et des squames du chien, avec un rythme de 2 fois par semaine. Les purificateurs d’air HEPA réduisent le taux de Can f1 en suspension dans les maisons. Les patients sensibilisés au chien devraient utiliser des aspirateurs avec filtres HEPA et sacs doubles épaisseurs.
Désensibilisation ou immunothérapie avec peptides
En ce qui concerne les méthodes de désensibilisation, il existe quelques études limitées rapportant un bénéfice clinique avec l’allergène du chat. En revanche, en ce qui concerne la désensibilisation aux allergènes de chien, la preuve de l’efficacité clinique n’a pas été établie.
L’introduction des peptides Fel d1 en sous-cutané à des patients allergiques au chat, à intervalle de 3 à 4 jours, avec trois doses utilisées : 7.5 µg puis 75 µg puis 750 µg par injection a montré une amélioration des des symptômes nasaux et bronchiques. Quand aux allergène du chien peu d’études existent à l’heure actuelle.
Publié initialement le : mercredi 26 février 2014