Transplantation des cellules des îlots de Langerhans pour le traitement du diabète
Dans la technique de transplantation d’îlots de Langerhans, les cellules bêta productrices d’insuline du pancréas sont prises à partir d’un donneur et transférées dans une personne atteinte de diabète. Une fois transplantées, les îlots du donneur commencent à produire et libérer de l’insuline, et vont réguler le taux de sucre dans le sang.
Quels sont les avantages de la transplantation des îlots de Langerhans ?
Un succès de greffe des cellules d’îlots peut améliorer sensiblement la qualité de vie d’une personne atteinte de diabète.
Une fois transplantées, les cellules d’îlots commencent à surveiller automatiquement le glucose dans l’organisme et permettent de réguler les taux d’insuline par la libération de quantités appropriées nécessaires pour normaliser les taux de sucre dans le sang, de même les quantités que l’organisme a besoin au cours de certains changements (par exemple après l’exercice ou la consommation des repas).
Le succès de transplantation d’îlots de Langerhans peut offrir les avantages suivants :
- On peut éliminer le besoin des mesures fréquentes de la glycémie et la nécessité d’injections quotidiennes d’insuline, bien que certaines personnes puissent prendre des injections d’insuline un an après la transplantation.
- Elle peut fournir plus de flexibilité avec la planification des repas.
- Elle peut aider à protéger contre les complications graves à long terme du diabète, telle les maladies cardiovasculaires, les maladies rénales, les accidents vasculaires cérébraux et nerveux et les lésions oculaires.
Quels sont les risques de la transplantation des cellules d’îlots ?
Comme pour toute greffe d’organe ou de tissus, le rejet des cellules du donneur est le plus grand défi chez les diabétiques transplantés. Le système immunitaire joue un rôle important dans la protection du corps contre les ″corps étrangers″ substances qui ne font partie de l’organisme – les bactéries et les virus, par exemple. Même lorsque le tissu nécessaire du donneur est transplanté, le système immunitaire du receveur le reconnaît comme « corps étrangers » et tente de le détruire, cette attaque sur le tissu du donneur est appelée « rejet ».
Tous les receveurs de greffe doivent prendre, pour le reste de leur vie, des médicaments fortes pour supprimer la réponse immunitaire et prévenir le rejet, mais beaucoup de ces médicaments ont des effets secondaires graves et néfastes. Les effets à long terme de ces immunosuppresseurs ou antirejet ne sont pas encore élucidés, mais on soupçonne qu’ils peuvent augmenter le risque de cancer.
Quel est le le taux de succès de la transplantation des cellules d’îlots pour le diabète ?
Les scientifiques ont créé la procédure de transplantation d’îlots de Langerhans pour traiter le diabète dans les années 1960. Les tentatives de transplantation d’abord, qui ont commencé dans les années 1990, ont réussi seulement dans 8% des cas, cela a été attribué au fait que les médicaments antirejet disponibles au moment avaient diminué l’efficacité de l’insuline.
Mais en 1999, un essai clinique mené à l’Université de l’Alberta à Edmonton au Canada, a apporté un nouvel espoir. En utilisant des techniques améliorées pour rassembler et préparer les cellules d’îlots extrêmement fragiles des donneurs, ainsi que l’utilisation améliorée des médicaments anti-rejets, les chercheurs ont obtenu un taux de réussite de 100% ; tous les patients ont été libérés de la nécessité de l’insuline pendant au moins un mois. Le processus suivi par les chercheurs – surnommé le « protocole d’Edmonton » – est encore à l’étude dans les essais cliniques à travers le monde.
Est-ce que toutes les personnes atteintes de diabète feront une transplantation des cellules d’îlots ?
En règle générale, les candidats à la transplantation d’îlots de Langerhans sont les personnes âgées de 18 à 65 ans, ont eu un diabète de type 1 depuis plus de 5 ans, et qui présentent des complications liées au diabète telles que de fréquentes périodes d’inconscience à cause d’une insulinopénie et les premiers signes d’atteintes rénales qui pourraient entraîner une insuffisance rénale.
Peut-on pratiquer la transplantation des cellules d’îlots à n’importe quel hôpital ?
Parce qu’elle est toujours considérée comme un traitement expérimental, la transplantation d’îlots de Langerhans pour le diabète n’est pas largement disponible, il existe actuellement 17 centres en Etats-Unis qui participent à des programmes de recherche sur les cellules d’îlots. L’American Diabetes Association recommande que la transplantation du pancréas ou des cellules d’îlots de Langerhans doit être effectuée que dans ces grands centres, qui sont les mieux équipés pour faire face aux besoins médicaux complexes à long terme et personnels des patients greffés.
Quel est l’avenir des recherches sur la transplantation des cellules d’îlots ?
Il existe deux principes domaines d’action en recherche sur la transplantation des cellules d’îlots :
- La collecte suffisante des cellules d’îlots pour faire la greffe : l’obtention suffisante des cellules d’îlots pour la transplantation est un défi majeur. En règle générale, environ 1 million de cellules d’îlots pancréatiques sont nécessaires, ce qui équivaut à deux pancréas de donneurs. Parce que le besoin dépasse le nombre de donneurs humains, les chercheurs étudient le concept de l’utilisation de cellules provenant d’autres sources, telle les tissus du fœtus et des animaux comme le porc, ils tentent également de cultiver des cellules d’îlots humains en laboratoire.
- La prévention du rejet : les scientifiques cherchent continuellement à développer de nouveaux médicaments antirejet plus meilleurs, de nombreux progrès ont été accomplis au cours des 15 dernières années. Les nouveaux médicaments – tels que le Tacrolimus (FK506) et la Rapamycine – ont de moins en moins d’effets secondaires nocifs que ceux les plus anciens comme la Cyclosporine et la Prednisone.
Les chercheurs travaillent également à développer des méthodes de transplantation des cellules d’îlots qui permettront de réduire ou d’éliminer le risque de rejet et l’immunosuppression, une approche consiste à revêtir les cellules d’îlots avec un gel spécial qui empêche le système immunitaire de reconnaître et de cibler les cellules du donneur.
Publié initialement le : dimanche 09 mai 2010
Le Dr. Abdelouaheb Farhi est le rédacteur en chef du site comment guérir depuis 2008, il est médecin spécialiste en anesthésie réanimation.
bonjour
J’ai été suite àun accident en 1987 gréffé sur mes pommettes,voilà avec des cubes de sillicone il y’a plusieurs années à cette époque ce produit gréffé etait pas souhaitable car ,
il y’a 4 à 5ans ily’a eu un rejet de ce corps étranger mon visage commençait à se degradé
des rides et des taches blanches se formées assez rapidement donc j’ai vu un dermatologue specialisé au laser fractionné co2 qu’ en pensez-vous ? MERCI
cordialement