Androstènedione
Cet androgène qui circule dans le sang sous forme libre, non liée aux protéines, a une clairance métabolique constante ; sa concentration plasmatique reflète exactement le taux de production. Il est d’origine surrénalienne chez l’homme, d’origine ovarienne (2/3) et surrénalienne (1/3) chez la femme. C’est « l’androgène de l’ovaire ».
Prélèvement
Prélever de préférence au laboratoire ou transporter le prélèvement au laboratoire dans de la glace. Prélever le matin (cycle nycthéméral), plutôt au début du cycle.
Valeurs usuelles
- Chez la femme : < 3 ng/mL (10 nmol/L).
- Après la ménopause : < 1 ng/mL (3 nmol/L).
- Chez l’homme : 0,5 à 2,2 ng/mL.
Les valeurs élevées à la naissance dans les deux sexes baissent jusqu’à devenir très faibles au cours de la première année et ne remontent qu’à la puberté.
Facteurs de conversion :
- ng/mL ×3,5 = nmol/L ;
- nmol/L ×0,286 = ng/mL.
Clinique
Couplé à celui de la testostérone, le dosage de l’androstènedione contribue au diagnostic des hirsutismes.
Hirsutismes ovariens
La Δ-4-androstènedione est élevée (> 4 ng/mL) dans les hirsutismes ovariens. Il peut s’agir d’une tumeur ovarienne si l’hirsutisme est apparu rapidement avec des signes de virilisation, s’associe à une aménorrhée et si testostérone et androstènedione sont très élevées. C’est rare.
Beaucoup plus fréquente est la dystrophie ovarienne polykystique qui se signale par une spanioménorrhée ou une aménorrhée secondaire, une tendance à l’obésité, un hirsutisme. L’hyperandrogénie se traduit par une Δ-4-androstènedione peu augmentée, la testostérone se situant entre 0,8 et 1,2 ng/mL. La LH plasmatique, accrue en permanence, s’élève de façon explosive après stimulation par LH-RH.
Hyperplasie congénitale des surrénales
En cas d’hirsutisme par déficit en 21-hydroxylase ou en 11-hydroxylase incomplet et de révélation tardive, l’augmentation de l’androstènedione s’associe à une augmentation de la 17-OH-progestérone au-delà de5 ng/mL surtout après injection de Synacthène.
Hirsutismes idiopathiques
La Δ-4androsténedione plasmatique est normale ou modérément augmentée, la testostérone normale, en cas d’hirsutisme idiopathique dû à une sensibilité exagérée du follicule pileux à des androgènes produits en quantité normale. Le diagnostic peut être confirmé par la mesure du 3 alpha-androsténediol, qui reflète l’activité de la 5-alpha-réductase cutanée et dont l’élévation témoigne d’une consommation excessive d’androgènes par le follicule pilosébacé.
Remarque
La Δ-4 androstènedione est fortement diminuée dans les insuffisances surrénales primaires (maladie d’Addison).
Publié initialement le : lundi 05 août 2013
- 17-hydroxyprogestérone
- Procalcitonine
- Epreuve à la Métopirone
- LH-RH – épreuve à la LH RH
- Test de Guthrie
- Glucose-6-phosphate-déshydrogénase érythrocytaire (G6PD)
- Enzyme de conversion
- Catécholamines
- Alpha-1-antitrypsine (α-1-AT)
- Aldostérone
- Aldolase
- Thyréostimuline ou TSH (Thyroid stimulating hormone)
- Cortisol sanguin – cortisolémie
- Test de stimulation à l’ACTH (Synacthène)
- Rénine
- ACTH
- Gastrine
- FSH et LH, les gonadotrophines hypophysaires
- ADH – Hormone Anti-diurétique
- T3 totale – Libre
- Thyroxine T4
- Hormone de croissance – GH
- Test de freinage à la Dexaméthasone
- Testostérone
- Prolactine
- Analyse de DHEA
- Parathormone