Prélèvement de gorge
Le prélèvement de gorge, peu pratiqué en France, mériterait de l’être plus souvent.
Technique
Deux écouvillons stériles sont appliqués sur la paroi postérieure du pharynx et les deux amygdales (sur les piliers en l’absence de ces dernières), éventuellement sur la langue et la face interne des joues (en cas de recherche de Candida).
L’un des écouvillons sert à faire un étalement sur lame, l’autre est réservé à la culture.
Tous deux sont envoyés au laboratoire dans un étui muni de préférence d’un milieu de transport (type Portagerm, Amies, etc.).
Interprétation
Angines à streptocoques (SGA)
Bien qu’elle n’en soit pas une preuve formelle (car il existe des porteurs sains surtout à la fin de l’hiver chez les jeunes enfants), la présence d’un streptocoque A (SGA) β-hémolytique dans la gorge est un argument substantiel en faveur de l’origine streptococcique d’une angine.
Des tests de diagnostic rapide (TDR) sont disponibles qui mettent en évidence des antigènes de paroi (protéine M) de Streptococcus pyogenes. Réalisables en quelques minutes, au lit du malade, ils sont très spécifiques (96 %) et aussi sensibles qu’une culture. L’Afssaps recommande de ne traiter par les antibiotiques que les angines streptococciques authentifiées par un TDR positif. Ce sont les plus rares, deux fois moins fréquentes que les angines virales.
Autres angines
Devant une angine unilatérale, peu douloureuse, à peine fébrile, où l’une des deux amygdales est ulcérée, l’examen d’un frottis du prélèvement coloré au Gram confirme facilement le diagnostic d’angine de Vincent s’il montre un grand nombre de bacilles Gram négatif fusiformes (Fusobacterium necrophorumet Fusobacterium nucleatum) associés à des spirochètes saprophytes (Treponema vincenti). Inutile de cultiver.
La diphtérie est exceptionnelle en France (3 à 5 cas/an). Néanmoins, toute angine à fausse membrane doit faire l’objet d’un prélèvement de gorge tandis qu’est demandé un MNI test.
Corynebacterium diphteriae apparaît sur le frottis sous forme de bacilles en haltère, Gram positif, se décolorant facilement. La culture sur milieu au tellurite permet de l’identifier, mais il est indispensable de mettre en évidence la toxine par amplification génique (PCR) qui a remplacé l’ancienne technique d’Elek.
La gonococcie pharyngée est asymptomatique dans près de 85 % des cas. Aussi est ce dans le cadre d’une recherche systématique, au cours d’une consultation pour MST, que le prélèvement de gorge la dépiste. Se méfier de la fragilité de Neisseria gonorrhoeae. Ensemencer sur gélose chocolat. Incuber sous CO2.
Remarques
Le prélèvement de gorge est inutile :
- en cas d’angine chez l’enfant de moins de 3 ans, les angines étant virales à cet âge ;
- en cas de phlegmon de l’amygdale car l’infection est enclose dans l’amygdale ;
- en cas de syndrome angine – infarctus pulmonaire (exceptionnel) : la recherche de Fusobacterium necrophorumdoit se faire par hémoculture.
La recherche du portage de Neisseria meningitidis chez les sujets contacts d’un patient souffrant de méningite purulente proposée jadis n’entre plus dans les recommandations de la DGS.
Publié initialement le : mercredi 02 octobre 2013
- Prélèvement génital chez l’homme
- Prélèvement génital chez la femme
- Pouvoir bactéricide du sérum (PBS)
- Liquide synovial
- Liquide pleural
- Lavage broncho-alvéolaire (LBA)
- Frottis utérin cervicovaginal (FCV)
- Examen parasitologique des selles
- Ponction exploratrice d’ascite
- Ponction lombaire
- Ponction biopsie hépatique (PBH – PBF )
Bonjour,
on me dit que le prélèvement de gorge n est pas sur a 100% ,que l on ne détecte qu un
microbe