Plomburie provoquée
Le dosage de la plomburie spontanée a peu d’intérêt en raison de ses fluctuations.
La plomburie provoquée reflète mieux l’imprégnation de l’organisme. L’injection d’un chélateur l’EDTA (acide éthylène diamine tétra-acétique), sous forme calcique, provoque une mobilisation du plomb stockédans l’organisme et une augmentation de son élimination urinaire, permettant d’apprécier la quantité de plomb fixée sur les différents tissus.
Protocole
Recueil et conservation des urines à + 4 °C pendant les 24 heures précédant l’épreuve pour mesurer la plomburie de base et doser la créatinine urinaire.
Le matin, faire vider la vessie et injecter 500 mg/m2 d’EDTA disodique, dilué dans du sérum glucosé par voie veineuse en une heure (l’injection IM est possible mais douloureuse). Recueillir les urines pendant 5 heures à partir du début de la perfusion dans un flacon préalablement rincé avec de l’acide nitrique à 10 %. Ne pas employer le Merseptylcomme conservateur. Le matériel d’injection et de recueil des urines doit être fourni par le laboratoire.
Valeurs usuelles
Un saturnisme est affirmé si la plomburie est :
- > 600 μg/5 h ou > 1 600 μg/g de créatinine chez l’adulte ;
- > 170 μg/5 h ou > 2 750 μg/g de créatinine chez l’enfant.
Clinique
Le test de plomburie provoquée par EDTA permet d’affirmer le diagnostic de saturnisme : c’est le meilleur indicateur de la quantité de plomb mobilisable stocké dans l’organisme.
Chez les enfants atteints de saturnisme et dont la plombémie est comprise entre 250 et 500 μg/L, l’épreuve aide à prendre la décision d’un traitement chélateur.
Publié initialement le : lundi 30 septembre 2013
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